Diffusion le mardi 3 mars 2015
« Phytothérapie : des racines et des herbes »
Mon résumé de ce documentaire:
Ce reportage débute en montrant que les français sont de plus en plus intéressés par les plantes médicinales pour leur coté « naturel». On le constate par l’essor des stages apprenants à utiliser les plantes ou encore le fleurissement de fête des « simples » (nom donné au moyen-âge aux plantes médicinales). Des pharmaciens en reconnaissent les bienfaits et apprécient leur coté naturel et sans effets secondaires.
D’autres pharmaciens jugent que les propriétés thérapeutiques de ces plantes ne sont pas justifiées en insistant sur la méconnaissance des quantités des principes actifs présents dans une tisane ne pouvant garantir une efficacité thérapeutique. Ces pharmaciens préfèrent l’usage de médicaments chimiques dont les molécules sont justement dosées pour en garantir un effet thérapeutique.
De nombreux médicaments vendus en pharmacie combinent synthèse et plantes. Le Piascledine® médicament à base d’avocat et de soja contre l’usure du cartilage et soulage les douleurs articulaires. A l’hôpital, la vinorelbine®, un anticancéreux utilisé dans les chimiothérapies des cancers du poumon et du sein, est à base d’extrait de pervenche de Madagascar pour ses effets bloquant la mitose (division cellulaire).
Dans de nombreux cas les plantes restent une alternative à la synthèse. D’après le Dr. MOREL, médecin phytothérapeute, en médecine générale les plantes apportent une réponse thérapeutique dans 8 cas sur 10. Il prescrit les plantes dans les troubles courants tels que les colopathies, les migraines, les insomnies et diverses pathologies chroniques mais il reconnait la limite des plantes médicinales dans les cas de cancer et autres pathologies lourdes pour lesquelles il a recours aux médicaments.
Naturel ne veut pas dire sans danger. Le cas d’une femme qui suite à une surconsommation de compléments alimentaires s’est retrouvé dans un grave état de santé. L’usage de compléments alimentaires laxatifs peuvent également causés par surdosage une diarrhée sévère voir même donnée suite à une hospitalisation pour déshydratation avec troubles cardiaques si pris sur une trop longue période. En chiffre : 4% des visites aux urgences hospitalières concernent des suites d’un usage non approprié de compléments alimentaires.
Il est rappelé que la prise de compléments alimentaires doit se faire avec prudence pour éviter la surconsommation mais également les interactions. Le millepertuis, cité, a pour contre-indication de diminuer l’efficacité d’un grand nombre de traitement notamment la pilule contraceptive.
Concernant la prescription, en France la réglementation n’autorise que pharmacien ou un médecin. Dans le reportage, les journalistes ont testé les pharmacies en voulant acheter une tisane de millepertuis. Sur 9 pharmacies testées, une seule a mis en garde les journalistes sur les contre-indications de cette plante.
Conclusion finale des journalistes : « Dans sa quête de progrès et d’essais scientifiques, la médecine a laissé de coté les plantes médicinales au bord du chemin. Mais quand 63% des français consomment des produits de phytothérapie, il n’est plus possible de les négliger. Qu’elles soient vendues dans des médicaments ou compléments alimentaires, les plantes médicinales gardent leurs pouvoirs et leurs effets secondaires. Les consommateurs doivent être bien conseillés. Tant que la science n’aura pas redonné aux plantes ses lettres de noblesses, il sera difficile de séparer le bon grain de l’ivraie. »